La théorie des jeux

La théorie des jeux est une branche des mathématiques utilisée notamment par les économistes, la théorie des jeux est perçue ainsi comme un langage, une technique, une méthode analytique qui sert à modéliser le comportement de joueurs supposés rationnels, qui défendent leurs intérêts dans des situations bien définies. Elle propose d’identifier qui sont les acteurs, quelles sont les règles, quelles sont leurs stratégies possibles. Elle permet la simulation et l’aide à la décision dans des situations dans lesquelles les différents acteurs (individus, entreprises, Etats) évoluent dans un environnement d’interdépendance stratégique. Un jeu est la représentation formelle de cette situation.

1.     Jeux de coordination :


On parle d’un jeu de coordination lorsque les gains  au sens stricte « les intérêts »  des joueurs sont plus élevés  au moment où  ils coordonnent  leurs stratégies.  Le problème découle de la difficulté de mettre au point des mécanismes  qui assurent  cette coordination. Dilemme du prisonnier à titre d’exemple peut-être vu comme un jeu de coordination dans le cas où il est répété plusieurs fois, d’où la procédure de la théorie  de jeu répété. L’idée derrière cette théorie c’est que la situation de coopération peut-être assurer du fait que le jeu est doté du caractère répétitif, ce qui pousse les parties à penser que s’elles arrêtent de coopérer cela supprime tout possibilité de coopération à l’avenir. Alors cette sorte de répétition représenta une garantie  assurant l’engagement entre les deux joueurs, le fameux exemple du dilemme du prisonnier illustre une situation d’un jeu où les joueurs ne se rencontrent  qu’une seule fois, ainsi que ne participent qu’une seule fois au jeu ,par la suite cela  supprime une condition indispensable de coopération, qui exige les deux parties  à s’engager, donc la stratégies adoptée par chacun des joueurs à ce jeu seront prises tout en considérant la base de non coordination, à l’exception s’il y a d’autre accord entre les deux agent hors du jeu du prison, et qui constitue une contraint devant eux.
Toutefois ce qui nous intéresse ici c’est le cas ou le jeu est répétée plusieurs fois car c’est  le cas général, ou les joueurs disposent de nouvelle possibilité stratégique, si l’un parmi eux décide de déserter en une occasion, l’autre va choisir de déserter à  son Tour, c'est-à-dire punir son partenaire pour son mauvaise comportement, et c’est ce qu’on appelle la stratégie (donnant,  donnant). Ainsi la théorie nous a fournie des intuitions sur les actes réguliers et irréguliers qui découle de l’individu, compte tenu les  règles de jeu, le résultat obtenu ci-dessus montre  bien évidemment qu’une norme sociale nécessaire au soutien du résultat mutuellement bénéfique implique que chaque joueur doit punir tout autre dont le comportement est indésirable.

2.     Jeux de concurrence :

Cette partie doit traiter la théorie des jeux comme étant un concept ou un outil de l’analyse économique appliqué au droit de la concurrence  et ces apports à la compréhension des comportements des agents économiques en situation d’interdépendance. Dans un point de vue purement concurrentiel, les entreprises sont forcées à proposer les meilleurs produits au meilleurs prix au profit des consommateurs
La concurrence est la situation opposée à la coopération.  C’est le cas célèbre des jeux à sommes nulles, appelés ainsi parce que le paiement dont bénéficie un joueur est exactement égal aux pertes de l’autre joueur. À titre d’exemple la plupart des compétitions sportives sont des jeux à somme nulle : un point attribué à une équipe correspond à un point soustrait à l’autre équipe. La concurrence est féroce dans de tels jeux parce que les intérêts des joueurs sont complètement opposés.
Le jeu pile ou face est un cas simple des jeux de concurrence à somme nulle. Dans ce jeu deux enfants placent secrètement une pièce de un dirham dans le creux de leur main. Puis simultanément, chaque enfants ouvre sa main et montre à l’autre sa pièce. Si les deux pièces sont toutes les deux côté pile ou côté face, l’enfant 1 donne un dirham à l’enfant 2. Dans le cas contraire, c’est l’enfant 2 qui donne un dirham à l’enfant 1. Ce jeu est à information imparfaite car les deux enfants ouvrent leurs mains simultanément sans savoir comment l’autre avait placé la pièce dans sa main. Les gains des deux enfants sont représentés par la matrice des paiements suivante :





Enfant 2
Pile
Face

Enfant 1
Pile
-1 , 1
1  , -1
Face
1 , -1
-1 , 1

Les différents concepts définis précédemment, permettent de déterminer les objectifs que peuvent viser les entreprises en concurrence imparfaite (duopole ou oligopole). Ces objectifs sont selon les circonstances : sortir du dilemme du prisonnier et parvenir à coopérer ou sélectionner l’équilibre qui a leur préférence, c’est-à-dire choisir l’une des formes de coopération possibles.
Ce choix dépend des formes que prend la concurrence. Dans la concurrence à la Bertrand, les entreprises se font une guerre de prix et vendent à leur cout marginal ; en présence de couts fixes notables, cela les conduit à la ruine. Les entreprises sont supposées offrir des produits homogènes et ne pas avoir  de  contraintes  de  capacités.  Si  les  entreprises  ont  les  mêmes  coûts  de production, la situation d’équilibre se caractérise alors par des profits nuls pour les  entreprises.  Cette  situation  résulte  des  comportements  stratégiques  des entreprises  qui  les  poussent  à  fixer  un  prix  toujours  inférieur  (même légèrement)  à  ceux  des  concurrents  afin  d’attirer  l’ensemble  de  la  demande (puisque  les  produits  sont  homogènes,  donc  parfaitement  substituables).  Au final, les entreprises se retrouvent toutes à fixer le même prix, qui est aligné sur leur  coût  marginal,  c'est-à-dire  le  coût  qu’elles  supportent  pour  produire  et distribuer  une  unité  additionnelle.  Même  si  les  entreprises  sont  peu nombreuses  sur  le  marché,  elles  se  retrouvent  dans  l’incapacité  d’en  tirer  le moindre  pouvoir  de  marché,  les  marges  obtenues  sur  chaque  unité  vendue étant nulles. Cette situation, appelée le paradoxe  de Bertrand, montre que l’on peut avoir une absence de relation causale entre le nombre d’entreprises sur le marché  (le  degré  de  concentration  de  l’offre)  et  leur  profitabilité.  Dans  une concurrence  à  la  Bertrand,  les  profits  seront  les  mêmes  que  le  marché  se caractérise par deux, dix ou mille entreprises. On se situe dans un contexte de type dilemme du prisonnier, puisque la coopération totale (formation d’un cartel) aurait permis de se partager le profit que pourrait obtenir un monopole libre de fixer le prix à sa guise.
La  situation  est  un  peu  différente  avec  une  concurrence  à  la  Cournot,  dans laquelle les entreprises se concurrencent sur les quantités offertes sur le marché. Dans ce modèle de concurrence, les entreprises offrent des biens homogènes et le  prix  du  marché  est  celui  qui  permet  de  rendre  compatible  les  quantités offertes et les quantités demandées. Il en résulte que chaque entreprise a intérêt à  réduire  son  volume de  production,  si elle anticipe  que  ses  concurrents vont augmenter  leurs  volumes  de  production,  afin  de  limiter  la  baisse  du  prix  de marché et tenter de préserver ses marges sur chaque unité vendue. A l’inverse, si elle anticipe que ses concurrents vont diminuer  leurs volume de production, elle a intérêt à produire plus, afin d’augmenter ses parts de marché. Dans une concurrence à la Cournot, la meilleure réponse de chaque entreprise est donc de faire l’inverse de ce que les autres entreprises font, ce qui permet à ces dernières à  l’équilibre  d’obtenir  des  profits  positifs.  Le  modèle  de  concurrence  à  la Cournot permet d’éclairer la relation entre structure et performance de marché. Ainsi, le pouvoir de marché d’une entreprise (mesuré par le niveau de marge) tend à diminuer avec le nombre d’entreprises sur le marché et la sensibilité des consommateurs  aux  prix,  appelé  aussi  élasticité-prix  de  la  demande. L’élasticité-prix  permet  de  quantifier  la  baisse  de la  demande  lorsque  le  prix d’un bien augmente de 1%. Il existe donc une relation positive entre le degré de concentration  sur  un  marché  et  la  profitabilité  des entreprises  dans  le  cadre d’une  concurrence  à  la  Cournot,  relation  que  l’on  ne  retrouve  pas  dans  une concurrence à la Bertrand.
Enfin dans la concurrence dite monopolistique, chacun cherche à se différencier pour éviter la concurrence frontale. Si la gamme peut se décliner selon deux produits, l’une des firmes commercialise le premier, tandis que l’autre vend le deuxième. La concurrence ne disparaît pas puisque les produits restent substituables ; mais elle s’efface progressivement puisque les consommateurs ont leur préférence a priori et n’optent pour l’autre produit que s’il est vraiment moins cher. Chaque firme chercher donc à se différencier de l’autre ; mais, si les entreprises s’accordent pour se partager le marché, deux choix restent possibles : soit l’entreprise 1 vend le produit A tandis que 2 vend B ; soit l’inverse. Ou encore, dans le cas de la différenciation verticale, soit l’entreprise 1 choisit le haut de gamme et l’entreprise 2 le bas de gamme ; soit l’inverse.


3.     Le jeu d’engagement :

Les exemples que nous avons vus, impliquent des choix simultanés (les joueurs décident simultanément sachant que leurs décisions sont indépendantes). Dans cette section nous allons examiner un jeu avec choix séquentiel, c’est ce que l’on appelle « jeu d’engagement », il faut bien noter que ce dernier doit-être à la fois irréversible (le joueur s’engage, du coup, il ne peut pas changer sa décision), mais aussi observable ce caractère  va amener l’autre joueur à adapter son comportement.
Pour voir comment cela fonctionne on considère le jeu de la poule mouillée. Soit 2 personnes  motorisées  chaque joueur choisit soit de rouler tout droit à pleine vitesse vers l’autre voiture, soit d’être poule mouillée et de tourner le volant (faire écart). On suppose que les deux joueurs sont dans deux extrémités opposées d’une route et foncent droit l’un vers l’autre, le premier qui fait un écart perd le jeu. Le tableau suivant vous présente la matrice des paiements de ce jeu : 
                               
théorie des jeux

Il ya 2 équilibres de Nash avec stratégie pure : (1 fait un écart, 2 fonce droit devant) et (2 fait un écart, 1 fonce droit devant).
On suppose que 1 bloque ostensiblement le volant de sa voiture avant de démarrer, 2 constate que 1 n’a pas d’autre choix que de foncer droit devant et donc il décidera de faire un écart et vice versa. Evidement si les 2 joueurs bloquent leurs volants, le résultat sera  désastreux.  

En bref, dans ce type de jeu (jeu d’engagement) le résultat escompté peut-être obtenu si l’un des joueurs fait le premier geste de se contraindre à un comportement  particulier, l’autre joueur peut alors observer le choix et adopter la réponse appropriée. 
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Membre du groupe "Master recherche" en sciences économiques. j'espère que ce modeste travail sera utile pour vous. cordialement
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